Le cerveau
L'homme qui entendait des voix n'entend plus rien,
Serait-il devenu sourd ?
Les voix ne sont-elles pas les discours de son cerveau?
Celui-ci aurait-il fondu?
Ses neurones se seraient-ils liquéfiés
Confrontés brutalement à la chaleur torride de l'été?
Un jus purulent s'écoule de ses oreilles ,
Ses yeux agrandis contemplent avec horreur
La débâcle de son esprit,
Son esprit qui s'échappe de sa boite crânienne vide,
Libérée et silencieuse.
Lui qui s'accrochait à ces voix
Il ne les perçoit plus,
Seul un sifflement strident jaillit parfois
Et la moindre bribe de pensée
Qui tente désespérément de remplir le vide
De son cerveau béant
Est emprisonnée dans la toile écœurante
D'un sombre arachnide
Qui le dévore de l'intérieur
Ils ont détruit sa conscience, ses souvenirs
Étendu et garrotté sur cette table
Carbonisées par les décharges électriques
Étripées par des instruments de torture
Les voix se sont tuent, ulcérées
Maintenant, il est vraiment seul
La tête vide, ses yeux morts fixent l'invisible
Il n'est plus qu'un cœur qui bat ,
Des poumons qui respirent
Une horloge sans engrenage .
Un jouet mécanique sans remontoir.
Un corps qui marche
Il avance par réflexe ,
Erre sans but, sans raison
Il est et restera privé de volonté
N'entendra plus ni les voix, ni le monde
Déjà, il a franchi la limite du grand silence
Un silence dont on ne revient pas
Sa bouche est scellée pour l'éternité,
Son esprit est absent
Et caressant son cerveau
La grande faucheuse l'attend patiemment de l'autre côté.
Serait-il devenu sourd ?
Les voix ne sont-elles pas les discours de son cerveau?
Celui-ci aurait-il fondu?
Ses neurones se seraient-ils liquéfiés
Confrontés brutalement à la chaleur torride de l'été?
Un jus purulent s'écoule de ses oreilles ,
Ses yeux agrandis contemplent avec horreur
La débâcle de son esprit,
Son esprit qui s'échappe de sa boite crânienne vide,
Libérée et silencieuse.
Lui qui s'accrochait à ces voix
Il ne les perçoit plus,
Seul un sifflement strident jaillit parfois
Et la moindre bribe de pensée
Qui tente désespérément de remplir le vide
De son cerveau béant
Est emprisonnée dans la toile écœurante
D'un sombre arachnide
Qui le dévore de l'intérieur
Ils ont détruit sa conscience, ses souvenirs
Étendu et garrotté sur cette table
Carbonisées par les décharges électriques
Étripées par des instruments de torture
Les voix se sont tuent, ulcérées
Maintenant, il est vraiment seul
La tête vide, ses yeux morts fixent l'invisible
Il n'est plus qu'un cœur qui bat ,
Des poumons qui respirent
Une horloge sans engrenage .
Un jouet mécanique sans remontoir.
Un corps qui marche
Il avance par réflexe ,
Erre sans but, sans raison
Il est et restera privé de volonté
N'entendra plus ni les voix, ni le monde
Déjà, il a franchi la limite du grand silence
Un silence dont on ne revient pas
Sa bouche est scellée pour l'éternité,
Son esprit est absent
Et caressant son cerveau
La grande faucheuse l'attend patiemment de l'autre côté.
(Amy Madison)