Le cycliste
Dans la bruine légère du petit matin
Il roule vers la ville, esquivant les moteurs
Silencieux et léger, file sur les chemins
Au rythme accéléré des battements de son coeur
Et, tel un long courrier, ses sacoches chargées
A grand coups d'équilibre et bien stabilisé
Défie l'apesanteur, glisse vers la vallée
Le froid le glace un peu
Il souffle la buée, brume devant ses yeux
La roue tourne, et tout s'est arrêté
Le vent ne brûle plus
Les moteurs se sont tus
Et dans ce grand silence, il est là étendu
Sur le froid du pavé , tout désarticulé