Tranche de vie
Si je voile mon âme à vos regards défaits
Si quand le vent s’agite je vis à l’imparfait
Je reste immobile et je m’accroche enfin
A un monde illusoire sans cris et sans chagrin
Tournez-vous fleurs naissantes aux tourmentes racines
Vers de nouveaux soleils perchés sur d’autres cimes
Je ne peux partir loin et je ne peux rester
Quand même sur une page ne pourrais la tourner
Pour cessez de souffrir il faut cessez d’aimer
Enfermez dans ce livre vos esprits torturés
Si pleine est la présence d’un vide étouffant
Je ne puis la chasser par de vagues moments
Encore prête à bondir elle te suit pas à pas
Nul ne peut l’oublier car elle est toujours là
La voilà qui s’accroche à tes moindres émois
Solitude féroce elle se jette sur toi.
Amy Madison